Sur le shiatsu (équin)

Sur le shiatsu (équin)

Sur le shiatsu (équin)

 

( Par Madame Fabienne Letot, praticienne en shiatsu équin )

 

Le mot « shiatsu », qui est l’union des termes japonais « shi » – doigt – et « atsu » – pression -, peut être traduit par l’appellation « digitopression », mais son approche est bien plus large et globale que l’acupression, voire l’acupuncture, en tout cas appliquées à la manière occidentale.

Il s’agit en effet d’une approche holistique, c.-à-d. qui tient compte, selon les principes de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), de l’être tout entier – corps, esprit et âme – , et non de l’une de ses parties, isolée des autres, ainsi que de son environnement, de son histoire, permettant un rééquilibrage en profondeur du corps et de l’esprit.

Il a une action sur les systèmes immunitaire, respiratoire, digestif, osseux, musculaire, hormonal, nerveux et sanguin.
Il apporte une sensation de bien-être général.
Le corps et l’esprit se détendent, entre autres grâce à la libération d’endorphines dans le sang, ces anti-inflammatoires naturels.
Il augmente la souplesse corporelle, la mobilité articulaire, la souplesse et la résistance des muscles, des tendons, des ligaments, réduisant ainsi le risque de blessures.
Il permet de corriger les défauts mineurs du squelette.
Il harmonise le fonctionnement des systèmes nerveux autonomes et des glandes endocrines.
Il facilite la ventilation pulmonaire, la circulation du sang et de la lymphe, ainsi que la digestion.

Le praticien shiatsu utilise différentes techniques, dont les pressions, principalement à l’aide de ses paumes et de ses doigts, sur des endroits bien précis du corps, certes, mais également et surtout sur les méridiens d’acupuncture, afin de rééquilibrer le réseau énergétique du patient et de libérer l’énergie stagnante, qui crée des blocages ou des tensions dans le corps et l’esprit.

Ce faisant, il stimule les défenses naturelles de l’organisme et permet à celui-ci d’aller puiser en lui-même les ressources nécessaires à son rétablissement ou au maintien de son état de bien-être et de bonne santé.

Il est important de noter que le but du traitement shiatsu est d’éliminer des désordres énergétiques et non des symptômes, ce qui veut dire qu’il vise à remonter jusqu’à l’origine des indices de cette perturbation dans le réseau énergétique du patient, elle-même souvent perceptible bien avant que les premiers signes de déséquilibre n’apparaissent.

A cet égard, rappelons que le symptôme le plus manifeste à l’extérieur n’est pas nécessairement le plus important ou le premier signe de déséquilibre.

D’où l’intérêt de rencontrer un praticien shiatsu aux changements de saison, avant une période de surmenage – concours, transport, changement de lieu, de vie, période de saillies etc. – ou dès les premiers signes de mal-être, afin d’agir le plus tôt possible de manière préventive.

Dans la médecine orientale, il est en effet de coutume de prévenir.… plutôt que de guérir.
Pour preuve, ces médecins que les patients des villages d’antan payaient lorsqu’ils étaient en bonne santé et ne rémunéraient pas quand ils étaient frappés par la maladie.
Attitude totalement inverse par rapport à celle à laquelle nous sommes habitués en Occident, n’est-ce-pas?

Les chevaux ayant une étonnante capacité de tolérance face à la douleur et à la souffrance, de même qu’une indicible volonté de coopérer, ils peuvent cacher, même aux propriétaires les plus proches, leur douleur physique et/ou leur détresse psychologique, et continuer de donner l’illusion de bien-être durant des semaines, voire des mois.
Une prise en charge régulière par le praticien shiatsu permet donc de sentir le problème avant même que ses symptômes ne se manifestent.

Je pense opportun de rappeler que même si le shiatsu permet de renforcer les défenses naturelles de l’organisme de façon préventive et d’agir sur bon nombre de problématiques déjà installées, il n’est pas la panacée universelle, et il convient donc de garder les pieds sur – notre belle planète-mère – Terre et de faire appel au médecin ou au vétérinaire en cas de besoin, par exemple dans le cas d’une attaque virale ou d’une fracture.

Néanmoins, je vais me permettre une petite comparaison avec une voiture, par exemple, qui garantit très souvent un meilleur service si elle reçoit régulièrement des entretiens.
Certes, le vivant n’est pas comparable à une machine, mais vous aurez sans doute compris mon allusion.

La stimulation régulière du réseau énergétique permet en effet à l’organisme de disposer de toutes ses ressources.

Personnellement, je constate, par ailleurs, que le shiatsu permet une véritable (re-)connexion avec l’animal.

De nombreux propriétaires de chevaux, ayant fait appel à mes services pour des problèmes de comportement, m’ont avoué avoir remarqué une véritable métamorphose après un premier traitement shiatsu, retrouvant alors la relation de complicité qu’ils entretenaient auparavant – souvent avant un incident « stressant » – avec leur cheval, ou ne le reconnaissant plus, le trouvant alors complètement décontracté et attentif à eux.

En outre, le shiatsu offre un véritable « dépoussiérage » à tout animal ayant vécu des traumatismes et une séance lui permet dès lors de s’ouvrir pleinement à la « nouvelle vie » qui l’attend.

Sans doute que ces effets sont dus au fait qu’en donnant un shiatsu à un cheval, on communique avec lui d’une façon semblable à celle dont le font ses congénères, ce qui l’encourage à s’ouvrir à l’humain et à lui accorder sa confiance.
De plus, étant donné que le shiatsu, tout comme le toilettage mutuel chez les chevaux, est un mode de communication à double sens, il permet au cheval d’entrer en contact avec le praticien et de le connaître d’emblée mieux.

Au fil des séances shiatsu, je sens le cheval de plus en plus réceptif à mes mains, de plus en plus conscient de son corps, de plus en plus expressif.
Il arrive souvent, par exemple, qu’il se mette à réaliser, seul, au box ou en prairie, les étirements que je lui ai un jour suggérés, ou qu’il se roule davantage que par le passé, dans le but de s’octroyer une séance d’auto-traitement.

Parmi les effets indéniables d’un simple shiatsu de détente, je citerai :

* un lâcher-prise par rapport au passé (ce que j’appelle le « dépoussiérage »)

* une ouverture totale à l’instant présent et à de nouvelles opportunités

* un effet drainant, tant pour l’esprit que pour le corps

Le shiatsu thérapeutique, par contre, va évidemment beaucoup plus en profondeur au Cœur de l’Être.

 

Cet article vous est proposé par Madame Fabienne Letot,

                                                Praticienne en Shiatsu équin

                                                Tél 0479 44 87 47

                                                 https://www.é-ki-libre.be

 

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