Dosage de L’ACTH endogène
Le dosage de L’ACTH endogène ne nécessite qu’une simple prise de sang, de préférence le matin. Il est par contre influencé par la saison, donnant de meilleurs résultats lorsqu’il est effectué fin de l’été et en automne (août à octobre). Il est également influencé par la localisation géographique, le moment de la journée, le stress, l’exercice et, bien sur, la maladie.
Le grand avantage c’est que si la prise de sang est positive (niveaux d’ACTH supérieurs aux normes saisonnières) le diagnostic est immédiat. Par contre, les chevaux atteints du syndrome de Cushing peuvent se retrouver dans la zone grise où l’interprétation du test n’est pas facile. D’autres tests diagnostiques seront alors nécessaire.
Test de suppression à la dexaméthasone
Le test à longtemps été le test de choix pour le diagnostic de la maladie de Cushing chez le cheval. Une injection de dexaméthasone est réalisée en soirée et une prise de sang pour mesurer le cortisol du cheval est faite le lendemain matin entre 10h et midi. La valeur du cortisol avant l’injection (cortisol basal) est comparée à celle du lendemain. Un cheval normal montre une suppression de la sécrétion endogène du cortisol (d’où le nom du test) alors que chez les chevaux atteint de Cushing, lasécrétion endogène continue presque normalement (pas de baisse du cortisol).
Ce test demande un peu plus de temps mais permet de détecter les animaux malades dans de nombreux cas. Il pourra être utilisé lorsque les résultats du dosage de l’ACTH ne sont pas satisfaisant.
Test de stimulation à la TRH et dosage de l’ACTH
Si un doute persiste, un troisième test peut être . Il consiste à injecter de la TRH,une molécule qui agit au niveau de l'hypophyse, avant de doser l’ACTH 30 à 60 minutes après l'injection intraveineuse. Les chevaux normaux ne présentent pas d'augmentation de leur taux circulant d'ACTH alors qu'il augmente chez les chevaux atteints du syndrome de Cushing.
Ce test est assez faciile, rapide mais coute plus cher que les 2 autres. Il est donc conseillé lorsque les 2 autres test n'ont pas pu mettre en évidence le problème alors que la suspicion clinique est élevée.
Prise de sang et examens complémentaires
Un bilan sanguin complet devrait toujours faire partie de l’évaluation du vieux cheval malade et encore plus si on suspecte un syndrome de Cushing. Bien que non spécifiques, certaines anomalies peuvent être visibles chez les chevaux atteints du syndrome de Cushing. Les chevaux atteints du syndrome de Cushing étant souvent résistants à l’insuline, de l’hyperglycémie et de l’hyperinsulinémie sont fréquemment constatées. La prise de sang permet éventuellement de mettre en évidence une infection. Elle permet d’avoir une ligne de base pour suivre l’évolution du patient et aide le vétérinaire à formuler un pronostic. Une augmentation des enzymes hépatiques peut aussi être remarquée. Si nécessaire, d’autres examens complémentaires (échographie abdominale, radiographies pulmonaires, paracentèse, etc) pourront compléter l’examen.
TRAITEMENT
Le traitement consiste à restaurer l'apport en dopamine de l'hypophyse afin de rétablir le rétro-contrôle et de diminuer la production et la sécrétion d'ACTH.
Le pergolide, un agoniste de la dopamine, est le médicament le plus recommandé à l'heure actuelle. Il se présente sous forme de petits comprimés à donner quotidiennement au cheval. Une fois entamé, le traitement est un traitement à vie.
La dose et la réponse au traitement sont variables d'un cheval à un autre. C'est pourquoi une réévaluation de l'ACTH endogène est fortement conseillé 4 semaines après le début du traitment puis tous les 6 mois. En fonction de l'amélioration des signes cliniques ainsi que de la diminution de l'ACTH endogène la dose quotidienne est adaptée; augmentée si la réponse n'est pas satisfaisante (<50 % de diminution de l'ACTH par rapport à sa valeur initiale) ou laissée telle qu'elle jusqu'à la prochaine prise de sang.
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