Le syndrome de Cushing
Cet article vous est proposé par la Docteur Laureline Lecocq
Le syndrome de Cushing est une maladie neurodégénérative du cheval qui montre beaucoup de similitude avec la maladie de Parkinson chez l'homme. Comme toutes les maladies neurodégénératives, l'âge est un facteur de risque.
Synonymes: PPID (Pituitary Pars Intermedia Dysfunction); dysfonctionnement du lobe intermédiaire de l’hypophyse.
Caractérisé par une sécrétion excessive d’ACTH, molécule responsable de la sécrétion de l’hormone de stress, le cortisol.
Touche 20 à 30 % des chevaux, poneys et ânes de plus de 15 ans
Peut également se manifester chez les chevaux plus jeunes (<10 ans).
Pas de race prédisposée (poneys et chevaux sont affectés de la même façon) et les hongres, juments et étalons sont atteints en proportions identiques.
SIGNES CLINIQUES
- Hirsutisme: retard de mue; présence de longs poils au niveau de ganaches, de l'encolure, du ventre ou des membres; poils épais, dense ayant tendance à boucler.
- Fonte musculaire: principalement au niveau de la ligne du dos et des membres postérieurs; abdomen penduleux.
- Fourbure
- Polyurie-Polydypsie (PU/PD): augmentation de la consommation d'eau et de la production d'urine.
- Sudation excessive
- Accumulation anormale de graisse: au-dessus des yeux, de l'encolure et à la base de la queue.
- Immunosuppression: Le système immunitaire ne fonctionne plus normalement. Prédisposition aux infections chroniques chez plus du tiers des chevaux (sinusite, pneumonie, dermatite, abcès cutanés, pulmonaires ou abdominaux, etc.
- Léthargie, abattement: cheval plus calme que d'habitude
- Troubles du comportement
- Problèmes neurologiques: les chevaux peuvent devenir aveugles, ataxiques, narcoleptiques (tombent endormis).
ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE
Pour mieux comprendre le Cushing, un peu d’anatomie et de physiologie s’imposent. L’hypophyse est une petite glande à la base du cerveau responsable de la régulation de tout un tas d’hormones dont les hormones thyroïdiennes, l’hormone de croissance et le cortisol. Elle est sous le contrôle de l’hypothalamus, une zone très importante du cerveau située juste au-dessus d’elle. Ensemble, ils assurent le bon fonctionnement de la plupart des fonctions endocriniennes (liées aux hormones) de l’organisme.
L'ACTH.
Une des molécules très importantes dans le syndrome de Cushing équin est l’ACTH. Elle est sécrétée par l’hypophyse et assure la sécrétion du cortisol par les glandes surrénales, 2 petites glandes situées contre les reins. Grâce à un système de rétro-contrôle (figure 1), l’organisme s’assure d’avoir toujours la bonne concentration de ces hormones en circulation. Lorsque ce rétro-contrôle est déficient, la maladie se développe.
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